Dans son atelier Hyérois, la créatrice de bijoux Lucie Saint Leu, façonne depuis dix ans des bijoux élégants et épurés en laiton doré à l'or fin et argent. Inspirée par la nature et l'art, elle a conçu une nouvelle collection toute en mouvement et légèreté. Rencontre.
Palais fins, amateurs de houblon, de breuvages fermentés raffinés et délicats, de bestiaires fabuleux, de jeux de rôles et de calembours de haut vol, faites halte, nous avons trouvé la bière philosophale ! Bienvenue à la Brasserie de l’Être.
Au début de cette aventure, il y a un petit grain. Un petit grain qui ressemble à une cerise et dont la légende voudrait qu’il ait été découvert par des paysans Éthiopiens de Kaffa, qui se demandaient d’où leurs chèvres indomptables, tiraient leur énergie extraordinaire. Un petit grain qui a poussé un couple, Lætitia Natali et Stanislas Marçais à faire un tour du monde de 366 jours, dédié à la découverte de ceux qui le cultivent et en vivent. Une expérience qui les a transformés pour toujours et a donné à Lætitia l’impulsion nécessaire pour ouvrir une nouvelle page de sa vie professionnelle.
C’est dans l’atelier de torréfaction collaboratif de The Beans on Fire que nous retrouvons Lætitia Natali, torréfactrice passionnée, qui nous parle de son entreprise, Café 366. Rencontre.
« Si haute que soit la montagne, on y trouve toujours un sentier. » Ce proverbe afghan illustre bien l’esprit qui anime Turquoise Mountain, tant son travail de restauration, de conservation et de transmission de patrimoine culturel matériel et immatériel dans des pays ayant subi les ravages de décennies de guerre, est ardu et pionnier. Cette ONG née en Afghanistan il y a une dizaine d’années, dont les objectifs sont d’identifier mais aussi de former des artisans capables de participer à la restauration, à la conservation et à la transmission de savoir-faires séculaires, dans des zones d’Asie et du Moyen-Orient où les conflits récurrents ont mis à mal des héritages architecturaux, artistiques et artisanaux d’une richesse millénaire.
Dépassant ces missions d’origine, Turquoise Mountain, en permettant à une nouvelle génération d’artisans d’incarner le lien entre continuité et renouveau culturel de pays dévastés par des décennies de conflits, contribue à restaurer l’âme de ces pays en leur sein et à l’étranger.
Nous avons rencontré Docteur Bastien Varoutsikos, archéologue, spécialiste du Proche-Orient et du Caucase, qui depuis plusieurs années s’est investi en tant que consultant en patrimoine culturel auprès d’organisations internationales et travaille désormais pour Turquoise Mountain. Entretien.
Une rencontre avec Samuel Gassmann, créateur de boutons de manchettes et accessoires raffinés pour hommes (et femmes). Ou comment alors que l’on croyait « simplement » découvrir ses étonnantes collections et parler de son savoir-faire si particulier, nous nous retrouvâmes à disserter sur l’essence des choses et plus particulièrement le caractère singulier du plus petit élément du vestiaire masculin, le bouton. De l’ontologie appliquée à la garde robe.
L’industrie textile, grande consommatrice de matières premières, produisant 80 milliards de pièces chaque année est aussi une championne du gaspillage.
Au delà des tonnes de vêtements que nous destinons à plus ou moins court terme à la poubelle (12 Kilos jetés par an et par personne en France), les fabricants se débarrassent de quantités phénoménales de chutes et de métrages intacts, qui terminent la plupart du temps incinérés. (15% de la matière textile utilisée pour la production est jetée)
Interpellée par ces aberrations, la créatrice Stacey Cotter Manière a eu envie de proposer un vestiaire élégant et totalement mixte, composé de vêtements inspirés de l’utilitaire, conçus exclusivement avec les chutes provenant des meilleurs façonniers pour hommes.
(Re)vision Society propose une approche créative de valorisation ultra exigeante et très haut de gamme, ou chaque pièce fait l’objet d’une fabrication main emplie de détails sobres et raffinés. Interview.
Nous avons rendu visite à Laurence Leenaert, jeune créatrice belge installée dans la médina de Marrakech, ou elle développe sa très belle marque créative LRNCE. Elle puise son inspiration dans ce pays qui l'a conquis et collabore avec des artisans marocains pour créer des vêtements, textiles, tapis, céramiques et objets en rotin qui mêlent à merveille son univers graphique moderne et coloré et les savoir faire de ces artisans talentueux. Portrait.
Créateur de prêt à porter féminin pendant de nombreuses années, Robert Normand a joué avec les motifs depuis ses premières collections. Il a aujourd'hui trouvé, dans une réinterprétation des techniques de peintures décoratives sur du textile et des objets uniques, un nouveau moyen de déployer son univers graphique et subtil dans le design et décoration.
Yui et Camille Boudot ont crée à Hyères une boutique qui incarne à la perfection l’esprit néo artisan. Un subtil mélange d’objets uniques qu’ils ont choisi dans le monde entier chez des artisans et designers ou dans des entreprises perpétuant une production artisanale en petites séries. Une sélection qui ressemble à ce couple, éclectique et chaleureux qui nous accueille dans leur magnifique Maison Godillot.
On la voit passer et disparaître dans les jardins depuis deux jours.
Longue liane à l’austère robe colonne noire, coiffée d’un couvre chef rouge évoquant autant un objet familier que le végétal. Sofya Samareva promène sa silhouette hiératique dans la Villa Noailles. Something unreal in the real world, pour paraphraser le titre de la collection d’accessoires qu’elle présente au 32ème Festival International de la Mode et de la Photographie de Hyères.
« One radish a day keeps the doctor away », c’est la devise pas si loufoque de Gary le radis, un des personnages délirants du potager bio crée par Faustine Durand pour sa marque Myum. Alors que fraichement diplômée des Beaux Arts de Paris elle poursuivait ses études à la National Fine Arts University de Tokyo, Faustine a commencé à créer au crochet les premiers exemplaires de l’univers des Myum, qui seront très vite repérés par la boutique Colette à Paris.
C’est une institution marseillaise vieille de 190 ans. Un lieu hors du temps, dont le charme échappe à toutes les recettes des concepts stores. Qu’on y pénètre avec une envie précise ou par pure curiosité, il est difficile d’en ressortir les mains vides. La Maison Empereur, reine des quincailleries, nous ouvre ses portes.
Pierre Dutertre aime arriver tôt le matin dans son atelier, s’asseoir devant son tour et s’interroger sur ce que la journée va apporter. « Que vais je faire aujourd’hui ? » est son mantra quotidien. Aucune anxiété cependant dans ce questionnement. L’idée, l’envie vont cheminer et s’imprimer dans le grès, au fil des émotions de cet homme chaleureux, qui aime recevoir, partager et parler de la terre.
Jean-Marc Herzel et Charlie Tribollet sont des âmes heureuses. De leur désir d’entreprendre à deux, sont nés des meubles d’extérieur en bois qui associent modularité, up-cycling, fabrication locale et économie solidaire. C'est le début de l'aventure Happy Souls Garden.
C’est sur les hauteurs de Hyères, au cœur du Parc Saint Bernard, dans l’ancienne maison de jardinier de Charles et Marie-Laure de Noailles, que nous rencontrons Antoine Boudin. Un lieu de travail qui sied parfaitement au designer, lauréat en 2009 du grand prix du jury décerné par la Villa Noailles pour son festival Design Parade. Un cadre parfait, abrité par une épaisse végétation qui surplombe la ville et offre une vue à couper le souffle sur les marais salants et la plage de l’Almanarre.
Nous avons rencontré Laura Punto à Barbès, alors qu’elle mettait au point les prototypes des vertigineux souliers du prochain défilé de Xuly-Bët à New-York. Cette rencontre avait pris place dans l’atelier Maurice Arnoult, ou Laura se forme au métier de bottier depuis cinq années.
Le duo toulonnais Klaxon Designers, composé de Sylvain Gauthier et Guillaume Fouret, s’est formé en 2014, mais leur complicité et leur envie de créer ensemble se sont nouées au Lycée de la Tourrache, au fil de leurs études en design de produit.
C’est chez Monsieur, atelier artisanal de bijouterie parisien fondé par Nadia Azoug, que nous avions remarqué ses réalisations: des vitrines imaginées ensemble et mises en œuvre par lui. Ses écrins délicats de laiton et de verre, qui abritaient les bijoux aériens de Nadia, y créaient une atmosphère de boudoir raffiné.
Si ce n’était le crincrin lancinant des cigales sous les pins parasols gigantesques qui abritent les maisons de leur ombre bienveillante, on croirait la Californie.
C’est grâce à Philipe Atienza, avec lequel elle a collaboré à la réalisation de souliers fantastiques pour la maison Massaro, que nous avons fait la connaissance d’une alchimiste. Laurence Le Constant ne transforme pas le plomb en or, mais donne vie à l’inanimé et du poids aux plumes dont elle pare ses chimères.