Café 366 : Torréfacteur de cafés de terroirs

Au début de cette aventure, il y a un petit grain. Un petit grain qui ressemble à une cerise et dont la légende voudrait qu’il ait été découvert par des paysans Éthiopiens de Kaffa, qui se demandaient d’où leurs chèvres indomptables, tiraient leur énergie extraordinaire. Un petit grain qui a poussé un couple, Lætitia Natali et Stanislas Marçais à faire un tour du monde de 366 jours, dédié à la découverte de ceux qui le cultivent et en vivent. Une expérience qui les a transformés pour toujours et a donné à Lætitia l’impulsion nécessaire pour ouvrir une nouvelle page de sa vie professionnelle.
C’est dans l’atelier de torréfaction collaboratif de The Beans on Fire que nous retrouvons Lætitia Natali, torréfactrice passionnée, qui nous parle de son entreprise, Café 366. Rencontre.

Lorsque Laetitia partage avec nous son histoire, tout semble couler de source et se mettre en place naturellement. Une évidence, elle était faite pour être torréfactrice. Elle parle du café avec passion et partage avec nous sa connaissance parfaite de son sujet. Pourtant il lui aura fallu huit années pour donner vie à ce projet, pour le porter à l’état de maturation nécessaire à sa viabilité. Huit années qui auront débuté par un tour du monde. Une aventure qu’elle décide de vivre avec son compagnon, Stanislas.

Une année de congé sans solde prise auprès de l’agence de communication dans laquelle elle travaille depuis 10 ans en tant que Directrice de Clientèle. Une envie de partir, mais pas encore de thème déterminé au moment du départ. Le café va s’imposer presque par hasard, au détour d’un déjeuner. De Septembre 2007 à Septembre 2008, Lætitia et Stanislas vont se lancer sur les traces du café, en partant de son berceau, en Afrique, jusqu’aux coffee shops californiens, qui leur feront découvrir une nouvelle façon de le déguster. Le récit de leur aventure, qui les conduit du Yémen (Où au premier jour on leur sert…du Nescafé !) à l’Éthiopie, puis au Kenya, Tanzanie, Madagascar, Brésil, Bolivie, Pérou, Colombie, Panama, Guatemala, Mexique et Indonésie, est relaté dans un blog/journal de bord.

On y voit émerger une véritable passion, née des rencontres avec des hommes et femmes liés par une culture commune autour du café qui les fait vivre et animée par une envie d’en apprendre toujours plus sur ce grain magique.

De retour en France, Lætitia quittera définitivement son poste pour se former pendant deux ans et demi à la « caféologie » et à la torréfaction, à l’Arbre à Café et à la Caféothèque. En tout un processus de huit années qui aboutira en 2017 à la création de Café 366, torréfacteur artisanal de café de terroirs.

Laetitia travaille avec des importateurs de grains de café vert ayant une démarche axée sur un travail durable et équilibré avec des producteurs de café, basé sur la valorisation des spécificités de leurs terroirs et de leurs savoir-faire. La démarche engagée des ces petits importateurs est importante pour elle, car elle s’en remet à eux pour établir ce lien direct avec les producteurs si important pour elle. Cette éthique et cette rigueur de travail lui permettent d’avoir accès à des cafés verts d’une grande qualité et d’en connaître parfaitement l’histoire et la provenance.

Café 366 sélectionne des cafés d’Amérique du Sud et centrale, ainsi que d’Afrique, issus de terroirs très spécifiques. Leur caractère et leur saveur sont fonction du lieu sur lequel ils ont poussé. Tous sont des arabicas (cultivés avec parcimonie en altitude contrairement aux robustas qui font l’objet d’une culture intensive dans les plaines, notamment du Brésil et sont plus forts en caféine), certains font l’objet de soins particuliers, comme le séchage à la main. Tout ensuite réside dans l’art de la torréfaction de Lætitia.

Les cafés sont proposés en grains ou moulus selon la méthode d’extraction choisie (expresso, moka, filtre, piston…) pour en révéler tous les arômes et vous pouvez les découvrir sur le site de Café 366 ou le  samedi de 9h à 14h au marché couvert  du Pré-Saint-Gervais ou Lætitia tient un stand.