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Klaxon Designers

Le duo toulonnais Klaxon Designers, composé de Sylvain Gauthier et Guillaume Fouret, s’est formé en 2014, mais leur complicité et leur envie de créer ensemble se sont nouées au Lycée de la Tourrache, au fil de leurs études en design de produit.

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Leur gout commun pour l’épure du Bauhaus et la recherche de fonctionnalisme les réunissent. Ils décident d’explorer la matière, qui sera désormais leur source d’inspiration et testent des alliances de matériaux : bois, métal, cuivre, béton… S’esquisse alors un travail ou l’artisanat et le design industriel vont s’associer pour créer un mobilier cohérent et simple, jamais sur-dessiné.

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Le duo conçoit et élabore ensemble des objets usuels, qu’ils modélisent ensuite eux même en bois ou en acier. Ils se tournent naturellement vers des artisans locaux, ferronnier, ébéniste, pour la réalisation de leurs petites séries auto éditées. Leur approche industrielle de la création se confronte à la pratique artisanale. Elles se répondent pour engendrer un processus de dialogue créatif, dont l’objet sort épuré jusqu’à l’os. La matière apparait lissée et modelée, mais reste brute. Ainsi le bois des vides poches Welcome est laissé nu ou teinté dans sa masse de noir, comme imbibé d’encre, laissant les veines dessiner des volutes douces et rompre les angles.

On retient aussi leur bougeoir 180° en laiton, usiné au tour numérique. En observant ses différents prototypes, on constate qu’il s’est débarrassé dans ce va et vient avec l’artisan de tous les détails qui auraient pu distraire l’œil et la main de sa fonction essentielle. Accueillir et diffuser la lumière, rien de plus, rien de moins.

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La lumière émerge d’ailleurs comme un fil conducteur dans le travail du duo. Ainsi Spoutnik et Good Morning, mettent en valeur un éclairage direct et chaleureux, rehaussé par la présence du bois brut et du métal découpé au laser. Là ou l’un enchâsse la lumière dans une cage légère, l’autre l’intègre à chevet de chêne. La lampe Hexa, hexaèdre dont la structure de bois est tendue de fils élastiques gainés de tissu, projette la lumière selon un motif tissé que chacun peut faire évoluer.

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Ce travail sur le fil devrait d’ailleurs prendre une nouvelle forme au cours de cette année 2017 grâce à une collaboration avec la créatrice textile et tisseuse Julie Robert. Un des nombreux projets de ce duo qu’il faut définitivement suivre de près.

Bruce Cecere : Iron Man

C’est chez Monsieur, atelier artisanal de bijouterie parisien fondé par Nadia Azoug, que nous avions remarqué ses réalisations: des vitrines imaginées ensemble et mises en oeuvre par lui. Ses écrins délicats de laiton et de verre, qui abritaient les bijoux aériens de Nadia, y créaient une atmosphère de boudoir raffiné.

Bruce Cecere, ferronnier d’art, possède un savoir-faire unique. Mêlant la légèreté du façonnage, héritée de l’école traditionnelle française de ferronnerie du XVIIIème, à une approche plus brute autour du travail de la forge et possédant un sens créatif aiguisé, Bruce Cecere sait rendre le métal vivant à bien des titres.

160725-bruce_cecere-335-copie160725-bruce_cecere-296-copieSon métier, Bruce Cecere s’y est formé depuis l’adolescence. Après un bac pro en tôlerie chaudronnerie, il réalise que sa véritable envie se trouve du côté de la forge et s’engage dans un brevet de maitrise auprès des Compagnons du Devoir. Un cheminement exigeant, qui l’amènera à travailler une fois diplômé dans des ateliers prestigieux, tel que celui du grand ferronnier d’art Joel Orgiazzi, tenant de la ferronnerie classique à la Française.

Désormais installé dans son propre atelier à Pantin depuis 2014, Bruce Cecere suit un cheminement personnel qui le pousse à expérimenter la plasticité du métal, avec ses clients architectes, designers, décorateurs, artistes. Ainsi au printemps dernier, lors des DDays, il a lui même choisi de collaborer avec le designer Samuel Accoceberry, dans le cadre des rencontres Péri’Fabrique.

De ce travail commun a émergé un projet de luminaire en métal, fin et élancé. Aux éléments bruts et industriels du métal patiné des trois branches sur balancier qui composent la structure de ce lampadaire, viennent répondre des abats jour plus sophistiqués. Fines feuilles de laiton perforé doré en bain, de laiton cuivré verni mat, pliées, ils viennent se poser délicatement sur l’acier oxydé. Cette collaboration met parfaitement en valeur la palette des savoir-faire d’un artisan tel que Bruce, qui en parfaite concordance avec un designer, peut faire glisser la matière du brutal à l’élégance dans un même objet pour créer une œuvre toute en tensions et en souplesse.

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Cette combinaison de savoir-faire et de passion, Bruce Cecere les transmet avec ardeur. Il nous fait visiter son atelier, ou s’accumulent arabesques de métal et croisillons d’acier délicatement noués de laiton, devant l’impressionnante forge, qui ce jour là restera éteinte. Le feu pourtant est un élément quasi mystique au cœur de l’atelier au travail et lorsqu’il nous décrit les attentions dont il est l’objet, lui qui doit être conduit et réglé en permanence, alimenté de charbon, on pense à ces flammes éternelles, gardiennes du sacré.

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Le métal y sera plongé afin d’atteindre la température qui permettra de le travailler. Les objets seront remis au feu perpétuellement pour les amener à la plasticité requise. Il faut prendre garde à ne pas laisser les pièces trop longtemps. Ne pas les bruler. Amener le fer à ce coloris jaune pâle, presque blanc. L’écouter aussi lorsqu’on le martèle, pour juger de sa densité. Un travail qui fait appel à tous les sens.

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Le fer devient plastique. Il est martelé sur l’enclume, plié, soudé, travaillé à l’étampe. On admire les marteaux, forgés par l’artisan, et auxquels il a imprimé la texture et le grain de roches granitiques. Il martèlera à son tour l’acier, le laiton, pour créer des motifs uniques.

La création est au cœur de la pratique de Bruce Cecere, qui sait ainsi renouveler son art, attirer à lui des créateurs reconnaissants son approche particulière et ses savoir-faire, mais aussi séduire de nouvelles générations de ferronnier d’art, qu’il prend plaisir à former.

Il a récemment travaillé avec Ron Arad à la réalisation d’égouttoirs à bouteilles compressés, en édition limitée, hommage à Marcel Duchamp et le luminaire Moon réalisé avec Samuel Accoceberry devrait être édité en 2017.

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Atelier Bruce Cecere – Ferronnier d’Art 29, Rue Cartier Bresson 93500 Pantin Tél : 01 48 46 76 82

Photos @ Nicolas Despi, Nicolas Lascourrèges et Alexandre Delamadeleine.

Calendrier de l’Avent du désir

Un Objet du désir fabriqué par un artisan par jour, pendant 24 jours

  • 1er Décembre les assiettes de la céramiste Aurelie Dorard à offrir ou s’offrir ici
  • 2 Décembre les étoles en twill et satin de soie gaufré, teint à la main en indigo naturel par la talentueuse A.guery A trouver ici
  • 3 Décembre Le bougeoir en laiton 180°, crée par Klaxon Designers . Usiné numériquement, il garde un aspect brut et minimaliste et sa matière se patine avec le temps. Il peut contenir d’un côté une chandelle et de l’autre une bougie chauffe plat.
    Vous le trouverez chez Maison Godillot
  • 4 Décembre Une théière en céramique japonaise Moderato, pour prendre son temps. A trouver chez La Trésorerie
  • 5 Décembre Un plumier en liège des landes fabriqué artisanalement à Paris pour La Petite Papeterie Française

Objet du désir : La pochette Good Manners & Alice Hubert

Quand LE spécialiste des sacs et accessoires masculins, s’allie avec LA créatrice de bijoux la plus audacieuse du moment, cela donne une pochette intemporelle et très personnelle.

Réalisée à Paris dans l’atelier de Good Manners, cette pochette en cuir gras est cousue à la main d’un fil de lin bleu. Elle est ensuite ornée d’une plaque en laiton gravée par Alice Hubert qui pourra être porteuse d’un message personnel. Son grand format plat permet d’y glisser un Ipad et de la glisser dans un sac ou de l’arborer seule.